Connaissez-vous les « SEPHARADES » :
des Juifs « arabes » en Terres d’Islam ?

En parcourant les pages fascinantes de l’histoire d’Al Andalus, après avoir exploré la coexistence avec les Muladis et les Mozarabes,

nous nous tournons désormais vers une communauté d’Al Andalus qui a laissé une empreinte indélébile : les Sépharades.

Ces Juifs d’Al Andalus ont bénéficié de la tolérance des empires arabo-musulmans et ont joué un rôle majeur dans l’épanouissement des civilisations en Terres d’Islam.

Les Juifs étaient persécutés sous le royaume wisigothique, mais l’arrivée des troupes arabo-musulmanes en 711 a été perçu comme une libération.

Les juifs d’Ibérie ont pris les armes aux côtés des Omeyyades pour se libérer de l’oppression germanique, inaugurant des siècles d’épanouissement.

Plus globalement, en Terres d’Islam, les Juifs ont bénéficié de la tolérance des empires arabo-musulmans, bien que leur statut inférieur, symbolisé par la Jiziya, ait persisté.

À l’instar des Mozarabes, les Sépharades s’acculturaient, adoptant la langue, la tenue et les coutumes de l’élite arabe.

Contrairement aux accusations modernes d’antisémitisme de certains médias français, l’histoire démontre une coexistence entre Musulmans et Juifs en Al Andalus.

Hormis une brève expulsion sous les Almohades, les Juifs ont connu un climat paisible et la protection des autorités musulmanes pendant plus d’un millénaire.

Cet épanouissement a donné naissance à une élite séfarade en Al Andalus, occupant des postes importants et devenant des intellectuels reconnus,

tant par les musulmans que par leur propre communauté.

À Cordoue, centre intellectuel majeur, la bibliothèque de calife Al-Hakam II a servi de lieu de rencontre interculturelle, où des savants juifs, musulmans et chrétiens collaboraient.

Des écrivains comme Judah Halevi ont contribué à la floraison littéraire d’Al Andalus, fusionnant les traditions juives et arabes. Le poète Samuel Ha-Nagid, vizir à Grenade au XIe siècle, a laissé des compositions célébrant la coexistence des cultures.

La figure emblématique de Maïmonide, philosophe et médecin juif, illustre le sommet intellectuel atteint par les Sépharades. Son œuvre majeure, le « Guide des égarés« , synthétise la pensée juive, grecque et arabe.

À mesure que les dynasties musulmanes faiblissaient, les Sépharades ont connu des périodes difficiles, notamment sous les Almohades. L’effondrement du califat de Cordoue en 1031 a marqué le début du déclin pour la coexistence harmonieuse.

Après la Reconquista, la situation des Sépharades a radicalement changé. En 1492, les Rois catholiques, Ferdinand II d’Aragon et Isabelle I de Castille, ont promulgué le « Décret de l’Alhambra », forçant les Juifs à se convertir au christianisme ou à quitter l’Espagne. Cet événement a eu des répercussions profondes.

Les Sépharades ont connu un exil douloureux, quittant « leur » terre où ils avaient prospéré.

Ils se sont alors tournés très majoritairement vers les Terres de l’Islam, le Maghreb ou encore l’empire ottoman où ils ont trouvé refuge, tout naturellement, chez les Musulmans.

L’accusation d’antisémitisme en lien avec l’Islam est donc contredite par 1500 ans de coexistence pacifique.

Les textes sacrés de l’Islam, le Coran et les enseignements du Prophète, ont favorisé une harmonie durable entre Juifs et Musulmans.

L’affirmation selon laquelle l’Islam serait antisémite est un pur mensonge, comme le prouve la longue histoire de cohabitation entre ces deux communautés.

Musulmans et Juifs ont des liens linguistiques étroits, des croyances similaires, et une filiation commune avec Abraham.

La coexistence entre Juifs et Musulmans, aujourd’hui marquée par les tensions actuelles, pourrait un jour retrouver son éclat harmonieux.

Lorsque le cauchemar sioniste prendra fin, un retour hypothétique des Sépharades à leurs racines, retrouvant leurs Frères Musulmans, pourrait symboliser une renaissance d’un nouveau Al Andalus.

Cette perspective souligne l’importance de la compréhension mutuelle et de la coexistence pacifique pour restaurer l’harmonie entre les communautés.